Archéologie contemporaine
ArchéoPlastie exposition au Musée d'art et d'archéologie du musée de Soulac sur Mer 2020-2022
Fiction muséale,2020, Archivages I, 2014
Exposition Archéo Plastie
Musée d'art et d'archéologie de Soulac sur Mer.2020-2022
Reproduction d’une gargoulette retrouvée sur les côtes sud de l’Aquitaine, et recouverte d’une patine bronze, dans les ateliers Nourisson, Gironde. 64 tirages.
La pièce présente un éventrement au niveau de la panse, et un écrasement au niveau du goulot, on remarque un motif décoratif floral en bas-relief sur le corps de l’objet.
L’objet original a longtemps été répertorié comme un objet datant de l’Antiquité romaine, les recherches récentes ont permis de révéler, grâce à de nouvelles analyses chimiques du matériau une datation beaucoup plus récente. Cet objet est effectivement composé de polymère, composé chimique apparu au début du XXème siècle avec l’essor de l’industrie pétrochimique. Cette gargoulette a été datée de la fin du XXème siècle, or l’on sait que cet objet n’était plus utilisé dans le sud de la France depuis les années 1950. Un doute persiste donc quant à la forme qui relève plutôt du XIXème siècle. L’anachronisme de cet objet reste encore inexpliqué à ce jour. Les dernières recherches, n’ont en effet pas permis de comprendre comment un polymère pouvait préserver la fraîcheur de l’eau ou du vin contenu dans cette cruche, fonction pourtant initiale de la gargoulette.
Gargoulette, 2015-2016
Moulage d'un déchet plastique en plâtre patiné faux bronze, texte .
Le monde des objets, 2012
moulage cire d'un déchet plastique.
Vue de l'exposition, Archéologie contemporaine,
Halle des Chartrons, Bordeaux, 2013.
Fiction muséale II, 2013
déchets plastiques sur socle, 180X160cm
Accords perdus, 2011-2014
déchets plastiques sur bois peint,160X60
Ensemble de contenants polymères plus ou moins altérés datés du début du XXIème siècle et retrouvés sur le littoral aquitain. On remarque sur un de ces vestiges des traces de dents qui peuvent évoquer celle d’un baliste, poisson (lat. PISCIS) qui pouvait mesurer une soixantaine de centimètres et était doté d’une mâchoire puissante aux incisives très marquées. Les études ichtyologiques de l’époque nous indiquent que les objets plastiques dans les mers étaient colonisés par des bactéries et des algues, ces objets produisaient donc à leur tour l’odeur de ces cyanobactéries constituant ainsi un leurre pour la faune marine.
Au delà des informations sociales et culturelles qu’ils révèlent, ces vestiges de l’ère anthropocène nous renseignent également sur l’impact environnemental qu’ils ont eu ce sur la faune marine. On a pu retrouvé des résultats de recherche daté du début de cette période indiquant que ces fragments étaient directement responsables de la mort de près d’un million d’oiseaux par an, une centaine de milliers de mammifères marins et d’innombrables poissons.